Si Activision est actuellement le plus gros vendeur de jeux en Occident, ça n'a pas toujours été le cas, son dauphin, Electronic Arts, a longtemps été leader avant de se faire détrôner par l'éditeur de Call of Duty.
Depuis, les deux sociétés se livrent à une guerre sans merci pour le contrôle du marché, et notamment celui du FPS militaire.
D'ici la fin de l'année, Call of Duty : Ghosts d'un côté et Battlefield 4 de l'autre, leurs deux licences phares, vont s'affronter sans relâche sur le terrain du marketing avec pour principal enjeu la suprématie sur console next-gen. Activision ayant par exemple d'ores et déjà annoncé une campagne de promotion sans précédent pour Call of Duty afin d'éliminer préalablement toute concurrence.
Mais si EA et Activision vont ici livrer une bataille de front, il en est une autre plus subtile qui se déroule en coulisses et qui cible précisement les effectifs des développeurs impliqués.
La rivalité s'était un peu estompée ces derniers mois avec la fin du procès opposant Activision à Vince Zampella et Jason West, les anciens dirigeants d'Infinity Ward désormais chez EA.
Un répit de courte durée visiblement puisque Electronic Arts vient de relancer ouvertement les hostilités.
L'éditeur vient en effet d'ouvrir une filiale de DICE, le développeur de Battlefield, à Los Angeles. Si l'objectif de cette nouvelle structure sera avant tout de produire les futurs jeux de la franchise Star Wars, dont EA a récemment acquis les droits d'exploitation auprès de Disney, il s'agira également de tenter d'affaiblir la concurrence.
Le choix de Los Angeles n'est pas anodin, Infinity Ward et Treyarch s'y trouvent depuis toujours et EA a bien l'intention d'user de toute son influence pour attirer les meilleurs éléments de ces deux studios en son sein. L'opportunité de travailler sur la juteuse licence Star Wars est d'ailleurs un des arguments évoqués par l'éditeur pour justifier de sa position.
Une attitude agressive qui montre bien à quel point les deux éditeurs ne comptent pas se faire de cadeau à quelque niveau que ce soit.
Parce qu'Activision n'est pas en reste. Dans le même temps on apprenait que Kevin Flynn, product manager chez EA ayant notamment participé aux lancements de Batllefield 3 et de ses DLC, avait fraîchement rejoint le giron d'Activision en tant que senior brand manager pour travailler sur... Call of Duty.
Une guerre totale donc dont l'issue reste indécise mais surtout une concurrence bienvenue qui devrait pousser chacun des acteurs à se surpasser pour tirer le meilleur de leur jeu respectif et finalement chercher à remporter la victoire sur le seul terrain qui compte pour nous, celui du jeu.
Sources : Shacknews, Joystiq